vendredi 3 juillet 2009

Fondation QHASUQ - Le développement par un éducation de qualité




www.qhasuq.org

Une analyse sommaire des politiques d’éducation d’un grand nombre de gouvernements qui se sont succédé depuis l’indépendance d’Haïti nous révèle que l'éducation n’a pas toujours eu la place qu’elle mérite parmi les priorités de ces derniers. Une conséquence, parmi d’autres, de cette absence de volonté politique d’agir avec détermination et conviction dans un secteur considéré comme fondamental pour le développement humain d’un pays est qu’on se retrouve aujourd’hui, après plus deux siècles d’indépendance, avec environ 500 mille jeunes haïtiens en âge de fréquenter l’école qui n’y ont pas accès faute de moyens. De ces 500 mille jeunes, 57% sont des
filles.

Considérant qu'aucun pays sur la terre n’ait pu atteindre un certain niveau de
développement sans un investissement préalable systématique et soutenu dans l'éducation, il nous apparaît plus qu’évident que l’éducation pour tous demeure un passage obligé, une condition nécessaire – peut-être pas suffisant – pour qu’un pays accède à la modernité et au développement authentique. Cette situation, déjà fort préoccupante en elle-même, se trouve de plus en plus aggravée par une série de contingences qui pourraient conduire le pays dans un cercle vicieux dont
il pourra sortir difficilement. En effet, le très faible niveau de scolarisation de la population, la prépondérance trop marquée du secteur privé dans le système d’éducation, l’exode de plus en plus accéléré des quelques éducateurs bien formés vers des cieux prétendument plus cléments, la qualité sinon douteuse du moins approximative de l’enseignement dispensé par un trop grand nombre d’institutions d’enseignement, tout cela hypothèque lourdement le système d’éducation et
affecte de manière significative le niveau réel de formation de la jeunesse scolaire. Dans ce contexte, le danger qui guette le pays demeure l’incapacité de soutenir un processus adéquat de renouvellement générationnel des cadres, ce qui compromettrait en conséquence la mise en oeuvre de tout plan de développement national. Il faut donc faire quelque chose et tout de suite, afin de
garantir à terme l’accès, à l’éducation de base tout au moins, à tous les enfants du pays sans distinction.

Il n’est pas inutile de rappeler ici, et il ne faut jamais arrêter de le faire, que l’accès universel à l’éducation de base constitue un des devoirs les plus fondamentaux de l’État. La Constitution haïtienne, en ses articles 32 et suivants, l’établit clairement, tout comme la déclaration universelle des Droits de l’Homme (1948) dont Haïti est signataire.

Ce principe une fois admis, force est de reconnaître que, dans la conjoncture actuelle, l’État haïtien pourrait ne pas avoir les moyens de faire face à cette obligation pourtant cardinale. Il nous apparaît donc opportun que la société haïtienne, de l’intérieur et de l’extérieur, se serre les coudes
pour assister l’État haïtien et l’aider dans ses efforts pour assumer cette tâche. Ainsi, les Haïtiens du Québec qui, au cours des cinquante dernières années, ont contribué de manière non négligeable à l’édification du Québec moderne, créant par le fait même des liens d’amitié et de solidarité soutenus entre les deux peuples, voudraient sceller cette amitié dans un projet concret d’éducation en faveur des enfants laissés pour compte de leur pays d’origine. D’où l’idée de créer la Fondation
Québec-Haïti pour une scolarisation universelle de qualité – Fondation QHASUQ.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire